Ce 28 mai 2006, nous arrivons en avion à BANGKOK, capitale de la Thaïlande. Mais personne ne sait que Bangkok s’appelle originellement : « Krung Thep Maha Nakhorn Amorn Ratanakosindra Amhindraytthaya Mahadilokrop Noparatana Rajdhani Buriram Udon Rajnivet Mahasatan Amorn Pimarn Avatarn Satit… », nom qui n’en finit plus et qui est le plus long du monde. Cela signifie : " Grande Cité des anges", autel suprême des joyaux divins, forteresse indicible, vaste et sublime royaume, capitale royale et sans pareil des 9 nobles joyaux, demeure magnanime du monarque,… etc.… etc. ».
En sortant de l’aéroport, nos yeux s’écarquillent comme jamais ! Nous sommes arrivés dans le New York asiatique. Avec nos vélos sales, nos visages creusés et nos habits usés, nous avons l’air de 2 clochards qui débarquent d’un autre monde. Depuis le Pakistan, nous avons perdu 8 kilos chacun, nous nous sommes « habitués » à la pauvreté, à la saleté et au manque de tout. Soudain, nous voici propulsés dans un nouveau monde, une ville d’affaire chic et de business international, une ville ou le capitalisme est un Dieu, une copie des USA grandeur nature. Le choc avec la pauvreté de l’Inde est trop terrible et nous avons à peine le temps de réaliser ce spectacle que les taxis de luxe nous alpaguent déjà au sortir de l’aéroport : « Taxi Madame ! Taxi Monsieur ! ». Lorsqu’on traverse les pays à vélo, on peut voir l’évolution des langues, des géographies et le changement de culture se fait progressivement. Avec l’avion, on perd nos « anti-corps psychologiques » et on ne comprend plus vraiment les gens et les paysages. Désormais, nous sommes comme tous les autres touristes.
Bangkok est une ville riche, une ville de lumière, de rapidité, de tumulte urbain ou les buildings se veulent toujours plus hauts les uns que les autres. La pollution y est telle que beaucoup portent des masques dans la rue. Tout est en mouvement ici. Sur le sol, sur l’eau comme dans les airs, tout est exploitable : métro aérien et bateaux-bus circulent sans cesse… mais personne ne klaxonnent car les habitants de Bangkok sont avant tout des bouddhistes qui savent rester ZEN et calmes.
Le problème est que tous les 10 ans, Bangkok (construite sur des canaux) s’enfonce de plus de 2 mètres dans les eaux… mais cela ne semble pas déranger l’économie qui continue de construire des buildings aussi rapidement que les japonais. Les habitants de Bangkok y voient là une simple manifestation des esprits qui se vengent !
Mais au milieu de ce tumulte urbain, une seule chose se respecte avant tout : l’inclinaison solennelle devant le Roi de Thaïlande dont la photo décore TOUTES les rue de la ville. A n’importe quelle heure, l’hymne Nationale peut retentir dans la rue et tout le monde se lève avec respect. La famille royale est très respectée et toute insulte publique à l’encontre du Roi est passible de prison ferme.