Après plus de 6h de pédalage dans les jambes, j arrivai en fin de journée dans le village de Dallarnill. Dans le but de poser ma tente, je me dirigeai vers un petit terrain vague, laissant entrevoir un cabanon en ruine entouré d’herbes folles. Je m’engageai sur le petit chemin longeant les hautes herbes, lorsque j'aperçus à une centaine de mètres (dans la propriété voisine) un couple. Par politesse, je me dirigeai vers eux et leur demandai : « ça ne vous dérange pas si je pose ma tente pour la nuit ? »
Mais l’homme aux allures de "Grizzli Canadien", m’aboya de dégager d’ici en toute vitesse. J’insistai en leur demandant où se trouvait le propriétaire de ce terrain abandonné. Mais en guise de réponse, il se précipita dans sa maison.
« Allez vous en ! Ici on N’aime pas les gens qui font du camping ! » Me dit nerveusement sa femme. L’homme réapparut tenant un fusil de chasse au bout de son bras droit.
Je les gratifiai d’un large sourire et d'un grand merci, avant de vite décamper en chantonnant une chanson de Brassens :
« C’est vrai qu’ils sont plaisant
Tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces Amos,
Ces lieus dit, ces citées
Avec leurs châteaux fort,
Leurs églises et leurs plages,
Ils n’ont qu’un seul point faible
Et c’est d’être habités
Et c’est d’être habités
Par des gens qui regardent
Le reste avec mépris
Du haut de leurs remparts
La race des chauvins,
Des porteurs de cocardes,
Les imbéciles heureux
Qui sont nés quelque part
… »
Après avoir vécu presque deux années sur la route, nos chemins se séparent pour un temps indéterminé. Chris retourne en Australie pour traverser en diagonale le grand désert d’est en ouest (je vous l’accorde, il est un peu fou). Moi, je suis actuellement à Istanbul pour des reportages avec notre magazine. La sortie d’un livre est également en négociation… alors « Inch Allah » pour la suite comme on dit ici. On ne doit pas s’attrister de cette séparation, c’est la vie. On ne sait pas non lus ce qu’elle nous réserve. Ensemble, nous avons partagé des moments extraordinaires et inoubliables. Nous sommes devenus comme frère et sœur et rien ni personne ne pourra briser cela. Le plus important est de s’écouter pour ne pas se perdre en route… et c’est ce que nous avons fait !
La ville de Port Macquarie sur la côte Est Australienne, possède quelque chose de bien particulier… un hôpital pour koalas. L’hôpital reçoit chaque année entre 200 et 300 koalas victimes de la déforestation, des bushfires (feux de forêts), des chiens et des véhicules motorisés. L’hôpital est divisé en deux parties. Une section soin intensif et une section « récupération » au grand air. Les occupants sont nourris chaque jour de quatre différentes espèces d’eucalyptus. Les orphelins et les plus gravement touchés sont nourris d’un complément alimentaire spécial à base de lait pauvre en lactose. Après guérison totale, les koalas sont relâchés dans leur milieu naturel.
Le bivouac est un élément important pour tout voyageur souhaitant être en autonomie ou simplement faire des économies. Puisque c’est le lieu où enfin nous allons pouvoir nous fixer pour les prochaines quatorze heures, autant choisir une bonne place. Quoi de plus formidable que de poser sa tente dans la nature, au bord d’un lac, d’une chaîne de montagnes ou dans le désert sur une dune!
Mais parfois après une grosse journée de vélo éreintante, le bivouac peut devenir une vraie corvée, au même titre que faire la vaisselle ou le repassage. Il faut prendre en compte, les dangers potentiels (glissement de terrain, arbres ou branches mortes, serpents, voisinage…), préparer le terrain (enlever les pierres, aplatir les bosses, couper les végétaux gênants…), et enfin monter la tente.
Voici une petite série photo de nos bivouacs dans les différents pays traversés.
A ceux qui affirment qu’il n’y a pas d’araignées en Nouvelle Zélande.
D’origine polynésienne, les Maoris furent les premiers habitants de Nouvelle-Zélande vers l’an 800. Lorsque les colons anglais débarquèrent sur l’île en 1642, ils en repartirent aussitôt, décrivant ce peuple comme « des guerriers extrêmement féroces et trop fières ». Et pour sur… les Maoris étaient cannibales et mangeaient les corps de leurs adversaires après en avoir tranché les têtes pour les fixer fièrement au pic de leurs lances tribales.
Mais l’Angleterre acharnée, réussit à coloniser l’ensemble du territoire après de sanglants combats vers 1840.
Il n’y a que quelques décennies que le gouvernement du Royaume-Uni a présenté ses excuses pour le tord infligé aux Maoris. Ces derniers les ont acceptés tout en refusant l’argent que le gouvernement se proposait de verser en guise d’indemnité.
Aujourd’hui, l’entente entre les blancs et les Maoris est assez surprenante. Les Maoris ne veulent plus entendre parler de la colonisation pendant que les anglais se confondent encore en excuses….
Les ALL BLACK sont l’équipe de Rugby nationale de Nouvelle Zélande. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures sélections nationales au monde et les Néo-Zélandais les adorent comme des Dieux vivants. Tous de noirs vêtus, les joueurs interprètent avant chaque match une danse de vieux guerriers Maoris : LE HAKA. Avec des expressions de visage agressives (langue sortie, yeux exorbités…) et une gestuelle guerrière, ils tentent d’intimider l’équipe adverse en l’impressionnant et la déconcentrant. Mais en août 2005, lors d’un match contre l’Afrique du Sud, le jury a considéré leur HAKA comme trop agressif, en particulier pour son geste final qui simule un égorgement. Depuis, les ALL BLACK ont adouci leur HAKA mais les joueurs restent toujours aussi sauvages et virulents.